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Amélie Biskupski mise sur la sécurité

Dans le cadre de son mémoire, Amélie Biskupski vient d'achever la création d'une salle sécurité chez Magotteaux.

Il lui a fallu plus de deux ans pour finaliser son projet, mais cette fois, ça y est. Amélie Biskupski, étudiante en master qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHCE) à Valenciennes dans le Nord, vient de créer de toutes pièces une salle entière dédiée à la sécurité.Celle-ci est maintenant opérationnelle dans les locaux de Magotteaux, entreprise au sein de laquelle la jeune femme effectue son contrat de professionnalisation. Son projet est très important pour sa carrière future, puisqu'il fera l'objet de son mémoire de master qu'elle soutiendra en juin prochain.

33 000 euros d'investissement

Récemment, c'est devant tout le comité directionnel de l'entreprise aubrivoise et de son groupe qu'Amélie Biskupski a présenté son œuvre en commençant par leur faire faire un tour du propriétaire. « Cette salle n'était pas vraiment utilisée avant, explique l'étudiante. Il s'agissait de bureaux sans même une fenêtre sur l'atelier. Nous avons dû créer celles qui existent aujourd'hui parce que quand on parle sécurité, il est bon d'avoir un œil sur la production. »

Et cette salle, Amélie Biskupski l'a voulu fonctionnelle. Elle a imaginé différents ateliers sur le thème de la sécurité avec visionnage de film sur des entreprises utilisant les mêmes outils que Magotteaux. Les employés seront également amenés à juger l'état de conformité d'un outil de manutention, à tester les équipements de protection pour voir s'ils sont adaptés...

Mais les ateliers ne s'arrêtent pas là. Par la suite, Amélie Biskupski envisage de les rencontrer afin de faire le point sur leur formation et de voir comment ils ont pu mettre en situation ce qu'ils ont appris.

Une démarche qui coïncide avec le point de vue de la direction. Cette année, l'entreprise n'a pour l'instant connu que deux accidents du travail contre dix en 2012. Une progression qu'elle souhaite entretenir. D'où la création de cette salle sécurité qui leur a tout de même coûté 33 000 euros au total, aménagement et achat de matériels compris. L'objectif est clair : « Ancrer dans l'esprit des employés qu'il n'y a pas de fatalité à un accident mais qu'il existe des solutions. »

Pour nommer cette nouvelle salle, l'entreprise avait organisé un concours interne. C'est le nom de Sécuvision, proposé par Johnny Dupont, qui a été retenu par la direction. « Cette salle Sécuvision est une première au niveau du groupe, explique Victor Aceña, le directeur du site. Elle montre que l'usine est à maturité. Ce concept va être étendu au reste du groupe. »

Article de Laura Spaeter paru dans le journal l'Ardennais du 13 novembre 2014