La décision est mise en délibéré au jeudi 17 juillet, mais les acteurs du dossier sont résolument optimistes. Hier, les juges du tribunal de commerce de Sedan ont examiné le cas des fonderies Collignon, à Deville. Vincent Collignon, PDG de l'usine et son avocat, Maître Ahmed Harir, venaient présenter un plan permettant la levée de la procédure collective et la résolution du passif. « On est sur la bonne voie, car les efforts qui ont été fournis sont très importants ». Au-delà des suppressions d'emploi et de la restructuration de l'activité engagées depuis plusieurs mois, ce sont surtout les nouveaux apports financiers actés ou en passe de l'être qui ferait la différence.

Ainsi, l'actionnaire familial majoritaire a cédé pour l'euro symbolique ses participations à « la jeune génération ». A savoir, Vincent Collignon, le PDG et sa cousine. « Ils ont également clos leurs comptes, ce qui est un geste fort ». Il s'agit surtout d'une assurance donnée aux financeurs publics sollicités pour sauver cette entreprise emblématique de la Vallée de la Meuse.

En effet, les dirigeants tablent sur une probable participation des collectivités publiques, particulièrement mobilisées sur le dossier depuis ces dernières semaines. Le conseil général et le conseil régional auraient donné leur accord de principe à l'octroi d'une aide financière dont le montant ne nous a pas été communiqué. Sous forme d'avances remboursables, ces fonds devraient être validés puis débloqués à la rentrée.

Pas question de dépenser de l'argent public si l'actionnaire ne fait pas un geste. Une attitude « tout à fait normale », juge le PDG qui se dit « confiant ». Néanmoins, « je ne vais pas dire que les activités repartent (...) mais on a évité le pire ».