L'ancienne fonderie Akers, reprise par deux de ses anciens dirigeants, est devenue AFS Sedan en début d'année. L'opération avait permis de sauver les 120 emplois de l'entreprise. Six mois plus tard, la situation économique de l'usine est encourageante. Le Conseil Régional vient même de lui accorder un prêt pour l'accompagner dans son développement.

Un prêt à taux zéro

"Le Conseil Régional nous accompagne depuis 2008, période où nous avons connu des moments difficiles, explique Denis Muszalski, Directeur des Ressources Humaines d'AFS Sedan. Il va nous allouer la somme de 100 000 euros. Nous pourrons en bénéficier dans quelques semaines, et nous rembourserons avec un an de différé, sur quatre années et à taux nul."

La commission permanente du Conseil Régional a mis en place différents projets pour favoriser le développement du département. AFS Sedan, spécialisée dans l'étude et la production de cylindres de laminoirs, bénéficie du dispositif "aide à la transmission/reprise", grâce auquel Denis Muszalski et Pascal Vanderpoorte, Directeur de l'entreprise, espèrent diversifier la production du site sedanais.

"La santé d'AFS Sedan évolue positivement, se félicite Denis Muszalski. Surtout, elle est équilibrée et les emplois sont maintenus. Fin mai, nous avons déjà eu 1 million d'euros de commande. Nous investissons dans de nouveaux produits, tels que les plaques, les lingotières... Ce sont des pièces que l'on produisait il y a une vingtaine d'années, mais le groupe suédois Akers (ancien propriétaire de la fonderie) a voulu se spécialiser principalement dans les cylindres. Nous voulons créer d'autres produits compatibles avec les équipements que nous possédons".

Le but des deux associés est également de se développer à l'échelle européenne. AFS Sedan a de nouveaux clients et va renforcer la R&D (recherche et développement).

Perspectives de développement

A ce jour, quatre apprentis maintenance ont été intégrés aux équipes, ainsi qu'un apprenti commercial. Le carnet de commandes de cylindres et de produits annexes devrait permettre de continuer pleinement l'activité sur les trois ans à venir.

"L'implication totale des salariés a été primordiale. Ils ont suivi la reprise de la société, il y a maintenant presque six mois, et nous ont fait confiance, souligne Denis Muszalski. Il n'y a pas eu de perte de salaire. Nous travaillons encore pendant trois ans en sous-traitance avec Akers, ce qui nous permet aussi de varier notre activité".

L'objectif pour l'entreprise est d'atteindre 18 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2017, en continuant à travailler avec le groupe suédois ou en totale autonomie. Peu après avoir repris les rênes de l'entreprise, Pascal Vanderpoorte et Denis Muszalski avaient annoncé leur intention d'ouvrir le capital aux employés. "C'est en cours. La priorité étant de donner de la valeur à la société", explique le Directeur des Ressources Humaines.