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Collignon retrouve un moral d’acier

Soulagement pour les fonderies Collignon, qui figurent parmi les dernières de la Vallée de la Meuse.

Le tribunal de commerce a examiné hier les comptes de cette entreprise emblématique, créée en 1898 à Deville et installée sur deux sites. Après avoir subi de plein fouet la crise, les fonderies voient enfin le bout du tunnel.

Placée en procédure de sauvegarde le 14 février 2013, la société a connu deux périodes d'observation consécutives de six mois. En avril 2013, un PSE (Plan de Sauvegarde pour l'Emploi) a abouti à la suppression de 44 postes (17 licenciements secs et 27 départs volontaires). Les fonderies comptent désormais 110 salariés (deux fois moins qu'en 2008).

Ce « dégraissage » a permis à la PME, spécialisée dans la production de pièces en acier et en fonte (destinées au BTP, à l'automobile, au machinisme agricole, etc.) de retrouver des marges de manœuvre et un équilibre financier.

Un plan devrait être homologué d'ici deux mois

L'avocat de la PME, Ahmed Harir, indiquait hier qu' « un plan de sauvegarde est en phase de finalisation ». L'avocat a donc sollicité hier un renvoi. Le 19 juin, le tribunal se prononcera sur ce plan qui prévoit, entre autres, le remboursement du passif de la société sur dix ans. Ce dernier s'élève à près de 4 millions d'euros.

Après quatorze mois d'aller-retour entre Deville et Sedan, et une profonde réorganisation interne, les fonderies Collignon sont donc sur le point de sortir enfin de la procédure collective.

Article de Guillaume Levy, paru dans le journal l'Ardennais du vendredi 18 avril 2014