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La fonderie, un vieux métier en constante évolution

En dix heures, les employés d'AFS Sedan fabriquent trois cylindres de laminoir. Le processus a dû être amélioré pour obtenir cette performance.

AFS Sedan, anciennement AKERS, est spécialisée dans la fabrication de cylindres de laminoir qui vont ensuite être expédiés vers diverses entreprises, dans l'automobile ou l'électroménager. « Comme disait ma fille quand elle était petite : « Mon papa fabrique des capots de voitures » », sourit Samuel BARREAUD, responsable développement produit et technique, au sein de l'entreprise depuis 2007. Une façon imagée de comprendre à quoi vont servir ces énormes cylindres, une fois qu'ils seront sortis de l'usine.

Les techniques s'améliorent et la qualité du produit aussi

La fonte, souvent vue comme un métier difficile, a beaucoup évolué avec le temps. Outre les techniques qui se sont améliorées pour proposer un produit de meilleure qualité, ce sont les conditions de travail qui ont changé. Samuel BARREAUD confirme : « Il y a très longtemps, les transferts de matériel dans la fonderie se faisaient au moyen de chars tirés par des chevaux ».

La fonderie, semi-automatisée, dès 1996

Evidemment, la fonderie s'est mécanisée depuis mais Sedan fait office de bon élève en matière d'innovation puisque la coulée du métal dans le moule est semi-automatisée depuis 1996. Aux Etats-Unis, l'entreprise AKERS ne l'est pas, par exemple.

A Sedan, tous les mouvements de la centrifugeuse, de la pipe de coulée (une sorte d'entonnoir grâce auquel on fait couler le métal en fusion dans le moule), etc. sont programmés sur ordinateur et il y a un chef d'équipe qui s'assure que tout se passe dans de bonnes conditions depuis la salle des ordinateurs. Quatre personnes accompagnent la manœuvre de la coulée.

« A une époque, tout se faisait manuellement. Par exemple, pour mettre la pipe dans la centrifugeuse, il fallait la lever au moyen d'un treuil. Il pouvait y avoir une erreur au moment de la pose du treuil ou de la manipulation de la pipe par commande manuelle. Si elle touche la centrifugeuse en marche, elle ressort et là, c'est l'accident ».

La sécurité renforcée pour les employés

Selon Samuel BARREAUD, la semi-automatisation est importante pour optimiser la production mais aussi pour améliorer la sécurité des employés. Et là aussi, il est élogieux quant aux avancées. « Je me rappelle avoir travaillé dans les années 80 aux Pays-Bas, les fondeurs portaient des espadrilles. Aujourd'hui, on a des chaussures de sécurité et des tenues qui couvrent tout le corps et qui sont bien plus efficaces en cas d'étincelle », raconte le technicien. Et quand on voit le sourire sur le visage des employés, on sait que le métier les passionne et pourra passionner de nouveaux salariés pendant encore longtemps.

Article d'Orianne ROGER paru dans La Semaine des Ardennes du 30 janvier 2014