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Les Fonderies Nicolas dans le même creuset

Spécialistes des pièces hors du commun livrées clé en main à une clientèle toujours plus diversifiées, les Fonderies Nicolas, installées à Nouzonville depuis 1900, ont été reprises par un cadre de l'entreprise. Leur développement est déjà en marche.

 « Je ne savais pas si l'entreprise poursuivrait son activité quand Monsieur Legrand a pris sa retraite. Ce rachat est une bonne chose. Je débute et je suis heureux de continuer aux Fonderies Nicolas », se réjouit Giovanni Ambrosio, 26 ans, technicien. « C'est rassurant d'avoir un chef d'entreprise jeune et dynamique qui connaît la société » confie Aurélie Fontenelle, assistante de direction depuis 2011. En 2012, lorsque le groupe Delachaux, propriétaire des Fonderies Nicolas depuis 2002, souhaite céder l'entreprise, Mohand Benbournane décide de la reprendre. Une entreprise qu'il connaît bien puisqu'il y est salarié depuis 2005 et en est le responsable de production et des achats.

La reprise s'est faite dans la continuité . D'abord, avec les 30 salariés, qui ont conservé leur poste. « La totalité, hormis le directeur et deux employés qui ont pris leur retraite. J'ai déjà recruté un comptable et je pense poursuivre dans cette dynamique avec 5 embauches en 2 ans. Mais si le carnet de commande continue à se remplir, elles seront plus rapides », explique Mohand Benbournane. « Nous comptons aussi 5 intérimaires ».

HAUTE TECHNOLOGIE

Aujourd'hui, il se sert de son expérience pour afficher des ambitions. « Nous travaillons de plus en plus vers la haute technologie et notamment la fabrication de pièces hydrauliques. Nous fournissons la SNCF, Caterpillar... de gros donneurs d'ordres ». S'il tient à rester sur le créneau des petites et moyennes productions, il a déjà un axe de développement avec la Fonderie Ardennaise.

SORTIR DU CLICHE

Côté investissements, le chef d'entreprise a entrepris un relooking de la fonderie. « C'est important pour l'image, pour sortir du cliché ». Pour l'outil, il mène une réflexion pour acheter une sableuse à jets pour les pièces hydrauliques et une machine plus performante au niveau du noyautage. « Afin d'éviter une sous-traitance et mieux maîtriser le process. Enfin, nous devons moderniser notre outil afin de soulager les tâches quotidiennes. Une automatisation est obligatoire pour plus de productivité mais pas au détriment des salariés ».

Avec un chiffre d'affaires de 3,8 M€ en 2011, la SAS Fonderies Nicolas s'est donnée comme objectif 4 M€ l'an prochain.

Le Conseil Régional a accompagné ce projet de reprise et a consenti une avance remboursable de 100 000 €.

Article réalisé par Denis BARBIER et paru dans le magazine RCA MAG n°86