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NOMINATION. Un commissaire au redressement

Nicolas Fourrier au chevet des entreprises en difficulté et qui ont des projets

Le nouveau commissaire au redressement productif Champagne-Ardenne a du pain sur la planche. Sur 80 entreprises de la région figurant au tableau de bord de la préfecture, une dizaine d'entre elles font l'objet d'un suivi particulier.

Nicolas Fourrier n'a pourtant pas que les entreprises en difficulté à s'occuper. La fonction comporte également le suivi des sociétés qui méritent d'être accompagnées dans leur développement, rappelle Pierre Dartout, nouveau préfet de région. Sur ce volet « offensif », Nicolas Fourrier met en avant l'innovation et l'exportation comme leviers essentiels.

Sur le papier, la feuille de route est claire : « Préserver et développer la capacité à produire en France. » Au rythme actuel auquel le pays perd des pans de son industrie, le défi est colossal. Nicolas Fourrier n'entend pas le relever seul. « Animateur de réseau » plutôt que guichet unique, le commissaire au redressement peut s'appuyer sur le conseil régional, qui s'est doté d'une cellule de veille économique. Avec un délégué à l'économie en la personne de Jean-Marie Meunier, conseiller régional.

Une carrière déjà longue dans la région

Nicolas Fourrier, 40 ans, a toute latitude pour mobiliser les administrations compétentes en matière environnementale (Dreal, Ademe), sociale (UT Direccte, OPCA), financière (DRFIP, Oséo, CDC, etc.) ou économique (ministère du Redressement productif). Il pourra aussi travailler avec la Banque publique d'investissement qui se met en place.

Si le commissaire au redressement n'a pas de budget propre alloué à l'économie régionale, il a des moyens d'expertise pour réaliser des diagnostics. « Nous formons des équipes projets constituées sur mesure, pour répondre au cas par cas », résume Nicolas Fourrier. Ou comment accompagner un dirigeant ayant des difficultés à régler la paie de ses salariés, faciliter un partenariat bancaire pour investir dans un nouvel outil de production, etc. Dans ce rôle de coordination, le premier message à l'adresse des PME est l'anticipation.

Nicolas Fourrier, ingénieur des Mines, a déjà l'avantage de bien connaître la région. Chef du service appui au développement et aux mutations économiques de la Direccte Champagne-Ardenne, il fut adjoint au chef de la division développement industriel-Drire de la région.

L'une de ses premières fonctions fut celle d'ingénieur au Centre national de réception des véhicules à la Drire Ile-de-France.

Dominique Herbemont

Article paru dans le supplément ECONOMIE de L'UNION / L'ARDENNAIS le mardi 19 février 2013.