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Deux cas exemplaires d'intégration

Les quelques quarante apprentis qui travaillent actuellement dans les locaux de la Fonte Ardennaise ont deux bons exemples d'intégration interne avec Julien Villemin et Nicolas Ottenwaelder, directeurs des unités FA 1 et FA4.
Julien Villemin : « Après avoir obtenu le bac B, j'ai suivi un cursus scientifique en me dirigeant vers des études de biologie. Mais je ne me suis pas reconnu dans le système universitaire et je me suis alors retrouvé en perdition.
J'ai donc arrêté à 19 ans avant de trouver un emploi d'ouvrier à la Fonte Ardennaise où j'ai exercé comme agent de production de 1995 à 2000 en travaillant en 3X8 et tout le tintouin…
Le directeur de l'époque m'a ensuite proposé de faire un BTS en apprentissage. J'ai obtenu de bons résultats, ce qui m'a permis de prolonger en intégrant une école d'ingénieur dont je suis d'ailleurs sorti major. Durant cette expérience, j'ai eu l'opportunité de travailler six mois en Angleterre et de me familiariser avec les langues étrangères. Après, j'ai intégré différents postes en bureau d'études et en production. Et, au final, on m'a proposé il y a trois ans de prendre la direction du plus important site de production du groupe à Vivier-au-Court ».
Un conseil à donner aux jeunes apprentis d'aujourd'hui ?
« Il faut qu'ils trouvent du plaisir et s'intéressent à ce qu'ils font. Et comme ceux qui nous ont pris en main à l'époque, on va tenter de leur donner le goût du travail ».
Nicolas Ottenwaelder : « Pour ma part, j'étais en situation d'échec scolaire en troisième. Du coup, je me suis dirigé vers un BEP outillage que j'ai effectué en alternance avec un stage chez Peugeot à Mulhouse, une entreprise où je suis resté apprenti durant six ans. J'ai alors successivement passé un BEP, un bac pro, un BTS fonderie avant de suivre une école d'ingénieurs de fonderie à Paris tout en travaillant dans une entreprise iséroise. Grâce à tout ce que j'ai appris sur le terrain et au savoir-faire qu'on a su me transmettre, j'ai pu entrer il y a un an à la Fonte Ardennaise où je dirige la FA4 à Haybes ».
Quelles recommandations faire à ceux qui, à une certaine époque, ont douté mais qui commencent aujourd'hui à apprendre un métier ?
« Afficher de la motivation, être prêt à beaucoup travailler, faire preuve de patience et trouver une entreprise-support intéressante comme peut l'être la Fonte Ardennaise ».

Pascal REMY

Article paru dans l'UNION/L'ARDENNAIS du 14/09/2011.