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Au Midest, des PME jouent "collectif"

Si la fréquentation du salon mondial de la sous-traitance est affectée par les attentats, le Midest reste pour les entreprises un moment privilégié de rencontre avec les clients.

Le salon du Midest s'est ouvert à Villepinte dans un climat forcément particulier. Mardi matin, jour de l'ouverture, les habitués constataient que l'affluence était moindre que les années passées. La sécurité était évidemment renforcée et certains exposants internationaux n'avaient finalement pas pris possession de leurs stands. ce qui ne remet pas en cause l'intérêt général de la manifestation, ni, pour les promoteurs du stand collectif de la Champagne-Ardenne (région et chambres consulaires), le bien-fondé d'une participation régionale.

Géraud Spire, le président de la CCI des Ardennes, y croit beaucoup. Malgré le développement des outils numériques, "internet ne remplace pas les salons. Le contact humain permet une argumentation commerciale et interactive." Qui plus est, pour les plus petites entreprises, le stand collectif est le seul moyen de participer, faute de moyens financiers et humains suffisants pour venir seules.

Certains ont choisi de "jouer collectif" au sein même de l'espace régional. Depuis un an, sept fonderies ardennaises ont développé leur coopération sous l'entité Global Foundry Solutions. "Nous sommes complémentaires. Notre projet est parti du plan progrès fondeurs. Dans le contexte actuel, il faut être solidaires. L'évolution du marché économique nous oblige à changer d'esprit. C'est peut-être aussi une question de génération." expliquent trois chefs d'entreprise présents à Villepinte. "Au Midest, on rencontre des clients potentiels et on peut accueillir nos clients habituels dans un lieu unique. C'est important".

Pout Olivier Nicolle, le président de Fetrot Industry (usinage et mécano-soudure), le Midest permet des échanges assez conviviaux, mais il faut un suivi commercial important. Le gros du travail est à venir ! Le stand collectif ? C'est une question de coût, mais il a aussi l'avantage de fédérer."

Villepinte, un rendez-vous incontournable

L'entreprise Forgex-Raguet, de Monthermé, est revenue au Midest en 2014. "Béligné, la forge haut-marnaise que nous avons à Nogent, en Haute-Marne, y avait ses habitudes, explique Jean-Pascal Vial, le responsable commercial de la société. Nous sommes satisfaits de ce retour."

François Clarin, le PDG d'Ardennes CN, participe pour la troisième fois au Midest. "Nous avons envie de nous faire connaître, de recevoir avec convivialité notre clientèle. C'est notre leitmotiv." La PME de Nouzonville propose toujours des stands très vivants : ici son robot "approvisionneur" pour machine-outil numérique, est en action.

Seul regret : le stand d'Afrique du Sud, situé face à la PME est resté inoccupé, réduisant sans doute la passage dans l'allée.


 Les Hautes-Rivières au village des forges et fonderies

Certaines entreprises préfèrent exposer dans l'espace dédié à leur activité. Le "village des forges et fonderies françaises" accueille les entreprises Bourguignon Barré (fabrication de pièces et produits finis en aluminium et inox), Raymond Barré (forge est estampage de précision), et Stévenin Nollevaux (pièces forgées et usinéesde 50 g  à 5 kg), sur des stands particuliers. Des fleurons de la vallée de la Semoy, à l'image des dirigeants de Raymond Barré, "efficaces et discrets".

Article signé Mirko SPAZIC paru dans l'Ardennais du jeudi 19 novembre 2015